La personnalisation face à l’individualisation

La personnalisation face à l’individualisation La raison d’être d’une école privée est d’offrir une alternative à l’école d’Etat, cela non seulement dans un but de performance académique mais plus encore dans celui de permettre un développement complet de la personne, ce qui inclut la dimension spirituelle mais aussi d’autres aspects comme l’éducation holistique (arts, confiance en soi, capacité à se connecter à autrui, sens de la responsabilité). 

La raison d’être d’une école privée est d’offrir une alternative à l’école d’Etat, cela non seulement dans un but de performance académique mais plus encore dans celui de permettre un développement complet de la personne, ce qui inclut la dimension spirituelle mais aussi d’autres aspects comme l’éducation holistique (arts, confiance en soi, capacité à se connecter à autrui, sens de la responsabilité). 

Si une école peut donner une telle éducation aux élèves, les résultats académiques ne peuvent que suivre, le problème rencontré aujourd’hui par les enseignants pour faire performer les élèves étant plus d’ordre moral (mental + psychologique) que strictement pédagogique. Tous les soutiens pédagogiques sont en effet autant d’emplâtres sur des jambes de bois tant que les problèmes personnels des élèves, tant que leurs besoins spécifiques ne sont pas traités.

Dans ce sens, la personnalisation doit être distinguée de l’individualisation. L’individualisation entretient l’illusion que le monde s’adaptera aux demandes particulières ; la personnalisation structure les charismes particuliers pour les préparer à agir dans un cadre général. L’individualisation isole chacun dans la poursuite de la satisfaction de ses désirs. La personnalisation aide l’enfant ou l’adolescent à construire son identité dans un cadre qui est la relation avec l’altérité (les autres, le monde). Calliclès ou Socrate. Eveiller la conscience et apprendre à porter un regard sans concession (sur soi et sur le monde). Eduquer (ou rééduquer) le cœur et pas seulement l’esprit. C’est en développant la personne totale qu’on peut la conduire à une vraie maîtrise des savoirs. « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (François Rabelais).

 

Roland Lomenech, Directeur académique