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Collège Champittet
18 January, 2019

Maturité ou bac international ?

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Maturité ou bac international ? Le baccalauréat international (BI) célèbre ses 50 ans d’existence cette année. Il reste assez peu connu des familles suisses, qui se fient volontiers à la maturité pour l’accès de leurs enfants aux études supérieures.

Le baccalauréat international (BI) célèbre ses 50 ans d’existence cette année. Il reste assez peu connu des familles suisses, qui se fient volontiers à la maturité pour l’accès de leurs enfants aux études supérieures. Rappelons que le BI est né…en Suisse, en 1968, et qu’il est constitué comme une fondation sans but lucratif enregistrée…en Suisse (même si les opérations sont conduites depuis La Haye). Son curriculum et son diplôme ne sont pas délivrés par un Etat, mais par une structure privée, qui a convaincu plus de 4'000 écoles dans le monde à ce jour, et est reconnue par la plupart des universités du monde. Un développement prometteur, assurément.

Le BI déclare sa mission comme étant la formation de citoyens engagés pour un monde meilleur. L’approche pédagogique se distingue de la maturité par une emphase sur la méthode d’apprentissage plutôt que sur le contenu. L’élève est censé être au centre de son progrès, le prof n’intervenant que comme coach. L’élève est invité à réfléchir à ses progrès. Au niveau quantitatif, l’examen du BI porte sur 2 ans de préparation, contre 4 pour la maturité suisse, et sur 6 sujets, contre 12 en voie maturité. D’où une réputation de diplôme relativement plus facile à obtenir. Les universités ont donc adapté leur critères d’admission : s’il faut simplement passer sa maturité pour enter en faculté, les scores sont déterminants pour le BI : il faut 24 points pour passer son diplôme, mais 28 pour entrer à l’école hôtelière, 32 pour l’uni et 38 pour l’EPFL par exemple. Si vous visez « Oxbridge », il faudra présenter 43 points sur un maximum de 45.

Les écoles offrant à la fois la maturité et le BI ont l’avantage de pouvoir mieux coller au profil de l’apprenant : un élève plutôt bon en toutes matières, désirant une culture générale large et n’ayant pas encore choisi ses études supérieures à 15 ans, sera orienté vers la maturité. A l’inverse, un élève montrant des grandes dispositions dans certaines matières, et autant de faiblesses dans d’autres (p.ex. un fort en sciences, nul en humanités) choisira le BI, mais devra alors faire le bon choix, car si les 6 sujets choisis prédétermineront en grande partie l’accès à l’université : sans sciences, aucune chance d’aller au MIT.

Je vois un autre avantage à l’offre de deux curricula maturité et BI : la complémentarité des deux cultures pédagogiques au sein de l’école. La maturité apporte rigueur, travail sur la mémoire longue, vision large, alors que le BI met l’emphase sur le travail de groupe, la méthode et le rendu. 

Le choix des élèves et de leurs parents n’est pas simple : le conseil en orientation reste l’étape la plus cruciale de son développement scolaire et personnel.

Philippe De Korodi, Directeur général