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écrit par
Collège du Léman
16 septembre, 2020

"Back to better"

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Nous ne pouvons pas changer cette réalité pour le moment. Ce que nous pouvons changer, c'est notre perception de cette réalité.
"Back to better" “Back to better” : ou comment faire face à la rentrée scolaire dans une nouvelle réalité.

Betty Van Pappeledam, Conseillère scolaire au Préscolaire et au Primaire

 

Ce week-end, j'ai lu un article intéressant sur l'époque troublante dans laquelle nous vivons, écrit par la journaliste scientifique Tara Haelle. L’article m'a fait comprendre que le fait d'être axé sur les solutions est certes un grand atout, mais cela ne nous aide pas toujours. Surtout en cette période de rentrée scolaire et d'incertitude due au COVID-19, essayer de trouver des solutions à tout peut nous déséquilibrer davantage. Comment cela se fait-il ? Et que pourrions-nous faire à la place ?

La rentrée des classes est un changement important pour les familles. Le rythme détendu de nos longues et paresseuses journées d'été se transforme en un rythme programmé d'école et de travail, de projets et de devoirs, et d'activités extrascolaires, combiné à la chute des premières feuilles et à des journées de plus en plus courtes. Nous nous inquiétons de savoir si nos enfants s'installent bien, s'ils ont des amis et s'ils vont réussir à l'école cette année.

Puis, le COVID-19 ajoute une couche d'incertitude supplémentaire : quand cela sera-t-il enfin terminé ou est-ce notre nouvelle réalité ? Une deuxième vague est en route ; nos grands-parents pourront-ils nous rendre visite pendant les vacances scolaires ; et l'école restera-t-elle ouverte ? Oui, nous avons tout à fait le droit de nous sentir déstabilisés. Et il n'y a pas de solution facile à ce problème.

Que pouvons-nous faire à la place ? Tout d'abord, nous devons accepter que la situation dans laquelle nous vivons est assez folle, et surtout que nous ne pouvons pas changer cette réalité pour le moment. Ce que nous pouvons changer, c'est notre perception de cette réalité. Il ne s'agit bien sûr pas de nier la réalité, mais nous pouvons la recadrer en acceptant que le monde est imprévisible en ce moment, et en réalisant également que nous sommes mieux préparés que nous ne l'étions en mars 2020. Nous sommes déjà passés par là et avec cette expérience, nous ne ferons que mieux la prochaine fois.

Deuxièmement, au lieu de combattre la réalité, nous ferions mieux d'économiser notre énergie pour des activités constructives qui continuent à nous combler et qui nous aideront à nous ancrer dans le moment présent, comme le jardinage, la cuisine, les projets de maison ou la peinture. La découverte de nouvelles activités cultivera même notre résilience en nous ouvrant de nouvelles façons de vivre et de penser et en nous faisant grandir en tant que personne. Sortons de notre bac à sable et essayons plutôt le kickboxing.

Nourrir nos relations est un troisième soutien pour nous maintenir en équilibre. Rencontrer des amis le week-end, faire régulièrement des zooms avec nos parents ou organiser une soirée cinéma hebdomadaire avec notre famille nous permettra de refaire le plein d'énergie et de jeter l'ancre pour ce qui est à venir.

Enfin, n'oublions pas de bien dormir et de bien manger, de faire de l'exercice et d'être attentifs à nous-mêmes et à nos proches en nous connectant, en disant non quand c'est nécessaire et en ressentant de la gratitude pour ce que nous avons.

Ces quatre bouées nous aideront, nous et nos enfants, à faire face à la situation dans laquelle nous nous trouvons. Puis "rentrée scolaire" signifiera tout d'un coup, en reprenant les mots de Pauline Nord dans son discours d'ouverture : “Back to better”, un retour à une situation meilleure.

(Crédit : Elemental Medium)